domenica 17 ottobre 2010

Les Amours Imaginaires (the second time around)

Niente, succede che mi sono innamorata follemente di questo film e sono tornata vederlo con un gruppo di amici. Avevo paura di aver esagerato con l'entusiasmo, la prima volta. Mi sono detta che a riguardarlo ci avrei sicuramente trovato dei difetti, che l'entusiasmo si sarebbe smorzato.
Non è andata così.
Mi è piaciuto ancora di più, mi sono divertita ancora di più, l'ho trovato ancora più intelligente, e pieno di idee alle quali non avevo prestato abbastanza attenzione.
Dal momento che tanti amici parigini volevano sapere cosa avevo raccontato, nel mio post precedente, ho deciso di chiedere alla mia amica Manù, bravissima traduttrice (Les Mots Traduits), di trasformarlo in francese. Et voilà!

Sortez vos calepins et marquez vite le nom de XAVIER DOLAN.
Et stabilotélez-le aussi! Pourquoi? Parce que ce canadien vient de tourner son deuxième film et on a envie de croire qu’il est entré dans l’histoire du cinéma pour y rester un bon moment. D’ailleurs, je ne suis pas la seule de cet avis: ses deux films ont été sélectionnés au Festival de Cannes. Le premier en 2009 (en rapportant tous les prix de la Quinzaine des Réalisateurs) et le deuxième en 2010 (dans la section Un Certain Regard). Dolan est du genre à savoir tout faire: il écrit, il réalise, il produit, il joue, il fait le montage, il s’occupe de la direction artistique, de la musique et - pour ce dernier film - même des costumes. Pas mal, vraiment. Surtout compte tenu de son âge: Dolan a 21 ans.
Lorsqu’il a écrit son premier long métrage il en avait 17. Son sujet? Voyons…la playstation? Ses premiers soucis d’amour? La peur du monde extérieur? Pas tout à fait. Son premier film - dont le titre n’y va pas par quatre chemins: J’ai tué ma mère - est la narration presque autobiographique de la relation ultra orageuse entre un ado gay (Dolan lui-même, évidemment) et sa mère, divorcée et single, qui essaie de l’élever. Un 400 coups façon québécoise, avec des disputes légendaires, des dialogues fleuves et l’omniprésence presque agaçante de la coupe à la Morryssey de Dolan. D’ailleurs, il est peut-être inutile de le préciser, ce jeune homme soit on l’aime soit on le déteste, sans demi-mesure.
Personnellement, j’en suis folle et la raison est simple: j’adore tous ceux qui ont le courage de leurs propres actes. Ceux qui y croient tellement qu’ils sont prêts à aller contre tout et tous. Dolan est exactement comme cela (selon la légende il aurait tatoué sur son genou droit une phrase de Cocteau: “L’oeuvre est une sueur”). Ce garçon a beaucoup de choses à dire et il veut les dire à tout prix et à sa manière. Il est d’un égocentrisme effrayant et il ne le cache pas. En étant quelqu’un d’intelligent, il a assez d’ironie pour l’admettre et pour le faire savoir aux autres.
Son deuxième film, Les Amours Imaginaires, est une confirmation de son grand talent (parce qu’un premier film on peut même le deviner, mais le deuxième il faut réellement savoir le tourner…). Francis et Marie sont deux amis qui, lors d’un dîner, ont un coup de foudre pour le même garçon, Nicolas, jeune éphèbe aux boucles d’or (la version blonde de Louis Garrel, je ne vous en dis pas plus mais ce n’est pas par hasard que je cite le nom de Garrel). A partir de ce moment là une guerre élégante et totale se déclanche entre eux. L’objet de leurs désirs, de son coté, semble tout faire pour confondre les deux prétendants. Il s’agit, le titre du film le dit clairement, d’un amour imaginaire, de quelque chose qui n’existe pas, d’un sentiment qui n’a pas lieu, d’un film imaginé par Francis et Marie. C’est un sujet universel, qui concerne –je le crains- un peu tout le monde (d’ailleurs les scènes du film sont coupées par des monologues en style documentaire où des jeunes canadiens racontent leurs peines d’amours imaginaires). On est tous tombés amoureux - quand on avait 20 ans - de quelqu’un qui ignorait notre existence; Dolan et son amie ne font pas exception. C’est juste qu’ils le font avec une certaine classe.
A partir de la magnifique scène initiale où Marie et Francis, filmés de dos devant un lavabo, se tournent tour à tour pour regarder Nicolas. Le jeu des regards et d’interrogations rigoureusement tourné en slow-motion se déclenche tout de suite pour faire comprendre aux spectateurs qui intéresse qui. Toute la séquence (sur le fond, on entend Bang Bang chantée par Dalida) où ils se préparent pour la fête d’anniversaire de Nicolas, à laquelle ils se présentent avec des cadeaux trop riches et des habits trop élégants pour les circonstances, est simplement merveilleuse. Les scènes au ralenti, déjà présentes dans son premier film, sont un trait caractéristique du style de Dolan, qui a été même accusé de plagier Wong Kar-Wai. Avec candeur, il a répondu lors d’une interview: “Wong Kar-Wai n’a pas le monopole du ralenti, si je veux en faire moi aussi j’en ai bien le droit!”. Je vous avais prévenu, il n’a peur de rien! D’ailleurs, il n’a même pas peur d’être cruel, de montrer la folie, la rage et le désespoir. Il ne nous épargne pas (et il ne s’épargne pas non plus) des moments gênants et même glauques. Parfait aussi en tant qu’interprète, Dolan sait bien choisir ses acteurs: Monia Chokri est impeccable dans le rôle de Marie, adorable et coincée (donnez-moi l’adresse de sa boutique vintage parce que je veux deux exemplaires de chaque!!!). Niels Schneider très juste dans son rôle de beau inaccessible. Mais surtout: quelle joie de retrouver l’incroyable Anne Dorval, maman un peu ringarde qui a failli être tuée par Dolan lors de son premier film, et qui est devenue ici la mère hypermoderne de Nicolas (une vengeance?).
Qu’est ce que voulez vous que je vous dise? La nature effrontée et insupportable de Dolan a quelque chose d’irrésistible. C’est un film qu’on n’arrive pas à se sortir de la tête.
Parce que les amours sont peut être imaginaires, mais le talent, lui, il est bel et bien réel.

5 commenti:

  1. Devo ASSOLUTAMENTE vederlo. E poi ne parliamo, magari a quattr'occhi.

    LC

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  2. Ciao Le Catré, spero proprio che il film arrivi anche in Italia, ma TREMO all'idea dello scempio che potrebbe fare il doppiaggio italiano rispetto all'originale Québécois... cosa saranno capaci di inventarsi???

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  3. Ho letto che il 26 ottobre uscirà il dvd. Secondo te potrò mai sostituire la versione in francese con un doppiaggio in italiano?
    Mhà mhà mhà...

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  4. AAARRRRRGGGGGGGGG!!!!!!!!!!!!!!!!!

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  5. Ciao Zazie, ti ho scoperto tramite quel genio di beatrice alemagna! così ho linkato il tuo blog tra i miei preferiti, spero non ti dispiaccia. Ah, trattasi di blog sulla danza contemporanea, ma si parla anche di arte, letteratura, cucina e varie; di cinema non oso! così ci sarai tu a completare ... Quanto a questo film, corro a comprare o affittare ( sono socia di hollywood che a roma è una preziosa istituzione!) il DVD. ciao, monica vannucchi

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